Conseils pour s’assurer après un permis suspendu pour alcoolémie

retrait de permis
Voilà ! Vous venez enfin de récupérer votre précieux permis de conduire. Celui-ci vous avait été retiré voici quelques mois en raison d'un contrôle d'alcoolémie positif. Quels ont été les impacts de cette sanction sur votre assurance ? En cas de résiliation du contrat, comment trouver un nouvel assureur ? Vous le saurez en découvrant toutes les informations présentes dans le texte ci-dessous !

Une fois la sanction notifiée, quelle doit être votre première réaction ?

Avant de penser à trouver un moyen efficace pour s'assurer après une suspension de permis pour alcoolémie, vous allez devoir informer votre assureur. Il suffit de consulter les petites lignes de votre contrat ou de prendre connaissance du Code des Assurances pour s'apercevoir que vous êtes dans l'obligation de signalement rapidement toute modification de votre situation personnelle. Attention le délai imparti pour répondre à cette obligation est relativement court ! Vous disposez seulement de deux semaines, alors ne tardez surtout pas pour envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception. Précisez-la ou les causes à l'origine de votre sanction. Pour compléter votre dossier, n'oubliez surtout pas de joindre une copie de votre carte grise et l'acte officiel attestant de la suspension ou du retrait de permis.

Mais pourquoi est-il important de prévenir votre assureur ? Cette question mérite d'être posée, car certaines personnes peuvent être tentées de passer sous silence cette situation. Tout d'abord, il est important de rappeler que, sans respect total du contrat, celui-ci devient invalide. Par conséquent, vous n'êtes pas couvert en cas de sinistre ce qui vous obligera à assurer le remboursement des frais et l’indemnisation des éventuelles victimes. Vous devez également savoir que toute résiliation d'un contrat d'assurance (peu importe le motif) entraîne l'inscription automatique de l'assuré dans un fichier informatique. Dès que vous chercherez à souscrire auprès d’une autre compagnie, celle-ci consultera la base de données centralisée. Vous comprenez dès lors mieux pourquoi autant de portes se fermeront à vous et pourquoi les tarifs qui vous seront proposés si élevés !

La résiliation est-elle automatique en cas de suspension de permis ?

Il s'agit d'une croyance fortement ancrée dans les esprits des assurés. Cependant, elle n'est pas tout à fait exacte. En pratique, la résiliation n'intervient qu'en dernier recours ou pour les comportements les plus excessifs (forte alcoolémie, usage de drogues, accident ayant entraîné des dommages corporels etc). La compagnie d'assurance va donc adapter sa réaction en fonction des circonstances.

Tout d’abord, vous vous doutez bien que vous ne pourrez pas échapper à une augmentation de votre "malus". Ce premier niveau de sanction vous impactera durant plusieurs années puisque les cotisations seront augmentées mécaniquement. Il disparaîtra automatiquement sous réserve que vous n'ayez pas de sinistre responsable ou une nouvelle suspension de permis bien évidemment. Parallèlement à cela, votre assureur va appliquer une surprime. Il ne faut pas la confondre avec le "malus", car elle ne concerne que les conducteurs véritablement jugés à risques. Son montant varie en fonction de plusieurs facteurs dont la durée de la sanction administrative. Enfin, le Code des assurances permet également de supprimer certaines garanties initialement présentes dans le contrat.

Démarchez en priorité les assurances spécialisées

Si votre contrat est résilié ou si vous n'êtes pas satisfait des nouvelles dispositions prises par votre assureur suite à la suspension du permis, rien ne vous empêche de vous adresser à la concurrence ! En revanche, attendez-vous à essuyer un nombre important de refus si vous sollicitez uniquement les grands noms de l'assurance. Votre situation actuelle ne les incitent tout simplement à vous faire une proposition. Plutôt que de perdre votre temps, préférez vous adresser à des sociétés spécialisées dans l'assurance retrait de permis.

Motivés par l'augmentation continue du nombre de conducteurs faisant l'objet d'une sanction administrative, certains entrepreneurs proposent en effet des contrats aux assurés "à problème". Cette catégorie regroupe aussi bien les conducteurs ayant vu leur permis être retiré ou suspendu pour alcoolémie, vitesse et autre que les clients ayant connus des problèmes de paiement de cotisations précédemment. Pour se prémunir du risque pris par ces assurances spécialisées, il semble logique les cotisations soient bien plus élevées que chez la concurrence. De plus, vous aurez du mal à vous assurer en "tous risques" avec cette solution. Les garanties proposées se limitent uniquement au strict minimum légal pour circuler en France.

Des astuces pour vous aider

Ce n'est pas parce que vous êtes un conducteur à risques (pour les assurances) et que vous allez donc payer des cotisations plus élevées que vous devez pour autant vous faire arnaquer ! Montrez-vous malin et sachez profiter de l'intense concurrence régnant entre les assurances spécialisées. Prenez contact avec un maximum d'entre elles et exigez des devis bien détaillés. Pour gagner du temps, n'hésitez pas à vous servir aussi des comparateurs en ligne. En quelques clics, vous accéderez à une liste d'offres émanant de partenaires dont vous ne soupçonniez même pas l'existence ! Si vos moyens financiers vous le permettent, faites appel au service d'un courtier en assurance. Moyennant une indemnisation de quelques centaines d'euros, il saura vous trouver un contrat à un tarif compétitif.

Si vous disposez d'un peu de temps devant vous (dans le meilleur des cas, comptez un bon trimestre), il existe également une autre possibilité. Vous pouvez en effet saisir le BCT. Il s'agit du Bureau Central de Tarification. Son objectif consiste à inciter les assureurs à accepter les clients ne trouvant pas de contrat. Si la plupart des dossiers trouvent une issue favorable avec une telle solution, les assureurs fixent en retour des cotisations très importantes. Les écarts de prix sont tels qu'il faut vraiment se demander si vouloir leur forcer la main de la sorte est réellement une si bonne idée...


Plan du site